le privilège
Souvent les homs soumis pensent que c’est un privilège
lorsqu’une Domina daigne s’adresser à eux (dixit).
Je suis persuadée que l’on a que ce que l’on mérite dans la vie.
J’ai dans mes relations des homs soumis. J’ai pour chacun d’eux beaucoup d’affection, de tendresse, d’amitié souvent et d’amour parfois. Jamais je n’ai demandé à l’un d’eux de m’appeler Maîtresse. J’aime beaucoup que l’on m’appelle Madame ou Ma Dame. Je pense que pour être appelé « maîtresse » il faut le mériter. Ça ne peut pas être la décision de la Femme, ça ne peut être que la décision de l’hom qui est à ses pieds. Ce doit être quelque chose qu’il ressent en lui comme une évidence : « cette femme (et pas une autre) est MA MAITRESSE ». Une femme (toute domina qu’elle soit) ne peut pas l’imposer à moins d’avoir un sérieux problème d’Ego.
Il y a dans ma vie un hom(me) avec qui j’aimerais avoir le privilège de partager ma vie et vivre avec lui mes rituels, mes plaisir et mon vice au quotidien. Il est à la fois mon hom soumis disponible (parfois) et mon pigmalion. Il est celui qui me fait grandir en temps que femme et en temps que Domina. Celui dont j’ai besoin pour me sentir forte. Celui qui m’apporte apaisement, recul et sérénité. Celui qui me donne son corps pour que je l’éprouve et le tourmente. Celui qui m’inspire et alimente mes fantasmes.
La première fois que l’on m’a vraiment appelé « Maîtresse » j’ai été flattée, heureuse et ce fut un privilège venant de la part d’un hom intelligent, sensible, tendre, avec lequel je partage une histoire intense et sincère. Il aura fallu du temps, beaucoup de discussion, de mise au point, de confidences, de la confiance, de la complicité, des réflexions, des doutes, des envies, des désirs pour que finalement un jour il m’appelle naturellement « Maîtresse ». J’ai reçu jour là une véritable déclaration de soumission comme on reçoit parfois une déclaration d’amour.
J’ai aussi le privilège de correspondre avec un hom supérieurement sensible et intelligent. Un hom qui sait manier les mots, qui en connaît le pouvoir, des siens et des miens. Il connaît le pouvoir de mon regard sur lui et sa frustration. Je sais l’effet que produit sur lui mon vocabulaire et mon balconnet.
Je sais que je suis une Domina, c’est un fait. Je le suis dans ma vie personnelle, professionnelle et intime. Pas de doute là-dessus. Mais si je suis une « maîtresse » pour certains d’entre eux c’est parce que je le mérite et grâce à Eux ! Merci messieurs pour ce privilège que vous m’avez accordé ou que vous m’acccorderez.