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Le Paradoxe de la Femme de 40 ans douce, vicieuse et belle comme un Botéro
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Le Paradoxe de la Femme de 40 ans douce, vicieuse     et belle comme un Botéro
Le Paradoxe de la Femme de 40 ans douce, vicieuse et belle comme un Botéro
  • Petites histoires érotiques, délires sm, et billets d'humeur d'une femme de 40 ans paradoxalement douce et vicieuse, tendre et cruelle, directive et à l'écoute, scandaleuse et secrète, perverse et délicate.
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28 mars 2011

le bel animal I

 

La rencontre

 

Il est de ces soirées où l'on se doit d'aller même si l'on en a pas envie et même surtout si l'on n'en voit pas l’intérêt. C'était le cas ce soir là. J'étais fatiguée, de mauvaise humeur et n'avais qu'une envie : me retrouver dans mon canapé devant un film avec une tisane et mon chien. Mais voilà je devais y aller. Dans l'après-midi j'avais bien tenté de rallier une ou deux amies à ma cause en leur disant que ce serait sympa de boire une coupe en potinant sur les huiles alentours, mais aucune ne m'avait cédée. C'est donc avec 100 kilos à chaque escarpin que j'arrivais à cette réception. Je retrouvais sur le perron une vague connaissance dont la mine en disait aussi long que la mienne sur son bonheur d'être là. Nous rîmes ensemble en nous promettant d'assurer le minimum syndical et de vite rentrer chez nous.

La salle grouillait déjà de monde principalement des hommes d'affaires accompagnés de leur secrétaire trop maquillée ou de leur maitresse trop fière d'être sortie quand les invités d'honneurs de la soirée arrivèrent : l'équipe de rugby locale au grand complet à laquelle s'étaient joints les anciens joueurs encore jeunes mais déjà à la retraite. Bon je dois reconnaitre à ce moment du récit que c'est bien la présence de mes sportifs préférés et la perspective d'un beau spectacle qui m'avait tout de même convaincue de venir à ce pensum. Et je ne fus pas déçue car là au milieu de l'équipe de vétérans je le vis. Blazer impeccable, cravate so british, belle stature et crane lisse. Je me penchais vers ma compagne d'infortune « bel animal ! » lui dis-je. Elle me regarda un instant surprise puis éclata de rire avec moi. Avait-il entendu ma remarque ? Savait-il que je parlais de lui ? Il me lança à cette seconde un clin d’œil. Aie ! J'étais touchée.

La soirée s'éternisait de discours en remerciements et je pensais à mon opération de repli depuis un petit moment quand une belle voix derrière moi me glissa dans l'oreille « Le champagne est épouvantable ici, venez je vous invite à en boire du bien meilleur ailleurs ». Je me retournais, évidemment c'était lui. En silence il prit mon bras et nous nous dirigeâmes vers la sortie. Il m'ouvrit la portière et s'installa au volant et nous conduisit toujours muet. Sans qu'un seul mot ne fut échangé nous nous assîmes dans l'un des magnifiques canapés du bar de ce bel hôtel qui avait rendu cette ville de pêcheurs du sud ouest si célèbre. Cela peut paraître surprenant mais c'était évident les mots étaient superflus entre nous. J'étais troublée mais étonnamment paisible. Nous buvions tranquillement échangeant finalement quelques mots sur la beauté du lieux et le délicieux champagne. Il prit ma main et planta ses yeux noirs dans les miens :

  • Soyez ma maitresse ! 

  • Vous savez ce que ça signifie....

Il ne répondit pas, il baissa les yeux, il me baisa la main avec beaucoup d'élégance et de dévotion. Il me reconduisit à ma voiture dans le même silence qu'à l'aller. Je rentrais chez moi comme une automate, remplie de ce silence et de l'évidence de cette rencontre.

 

 

 

 

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